Introduction

Aujourd’hui, l‘éducation aux médias est devenu fraîchement nécessaire car ils sont parties intégrante de notre vie. Les ados et pré-ados ont pour la plupart une plus grande connaissances informatiques et technologiques  à celles des parents. Dans les médias, la sexualité et l’abondance de messages à caractères sexuels sont omniprésent.

De plus, la relation que les enfants ont face aux médias est pour la majorité le divertissement. La plupart des  « pré-adolescent » qui utilisent le Net seulement pour jouer, tchatche,  aller sur facebook, MSN ….. C’est dans la moindre mesure pour faire des recherches ou travailler via les médias. 

J’ai décidé de faire une activité d’éducation aux médias dans le but de sensibiliser les enfants et leur parents au phénomène de l’hypersexualisation. Car les médias et les industries nous renvoie une fausse image de ce que pourrait être la femme et la féminité. 

Enfin, cette activité s’adresse d’avantage aux filles adolescentes qui sont les premières cibles. Même si les médias ne sont pas les seuls responsables de l’hypersexualisation des jeunes, il serait grand temps de dénoncer l’influence néfaste qu’ils projettent sur eux. 

Pourquoi ce sujet ?

J’ai choisi le sujet de l’hypersexualisation des jeunes car c’est chose  que j’ai remarqué lors de mon stage de deuxième. En étant éducateur spécialisé j’ai fait mes stages dans une maison de jeunes allant de 6 à 18 ans.

L’hypersexualisation est largement véhiculé par les personnalités et idoles connues qui apparaissent dans les médias. Dans les publicités, par exemple, pour un hamburger on voit trois femmes en bikini qui nous le présente sur un plateau. Ceci sur la voie publique (arrêts de bus…). Je m’intéresse plus particulièrement aux clips vidéos qui ne cesse d’être diffusé à longueur de journées à la télé. Où  les idoles se déhanche de manière sensuelle et presque nue.  Dès leur plus jeune âge, les ados baigne dans cette culture médiatique.

En effet, les conséquences de ce phénomène sont terrible : l’image de la femme est réduit à un objet sexuel. Les jeunes qui sont les victimes souffre de perte d’estime de soi, de troubles alimentaires, d’accès précoce à la sexualité etc… Ce phénomène est voué à prendre de l’ampleur sans oublier que la pédophilie et la pédopornographie ne sont pas à ignorer.

 

Témoignage d’une maman : «  Cela donne l’impression d’empirer chaque jour, les petites filles ne veulent plus qu’être à la mode et cela risque de jouer sur leur adolescence et sur un besoin d’être ‘parfaite’ ».

Enfin, les stéréotypes sexistes sont de retour notamment véhiculées à travers les médias, la mode, les jouets, les stars, et Internet. Ce qui encouragent les jeunes filles à se voir comme des objets de désir masculin.  En s’habillant comme leurs stars préférées, elles recherchent inconsciemment la reconnaissance de leur entourage.

Nous aboutissons à plusieurs questions à se poser !

Est-ce que ces jeunes sont réellement conscients de ce que reflète  les médias ?

Sont-elles conscientes d’être les premières victimes ?

Sont-ils conscients que ce qui apparaît dans ces vidéos clips et pub ne correspond pas forcément à la réalité ?

Les consommateurs sont-ils au courant que les médias véhiculent des valeurs et des normes ?

Hein… hyper quoi ?

Définition de l’hypersexualisation:

Phénomène de société selon lequel de jeunes adolescents adoptent des attitudes et des comportements sexuels jugés trop précoces.

S’agissant des enfants, elle renvoie à la sexualisation de leurs expressions, postures ou codes vestimentaires, jugées
trop précoces. Ces enfants n’ont généralement pas conscience des signaux sexuels qu’ils renvoient. Nous n’avions pas conscience que les codes de la pornographie ont envahi notre quotidien. L’hypersexualisation de la mode, des stars, des publicités, des émissions de télévision ou encore des clips vidéos est une banalité quotidienne. Un phénomène insidieux qui a modifié nos codes corporels, sexuels, culturels et donc sociétaux dès le plus âge.

Y a-t-il des responsables ?

Société capitaliste ? Spécialistes en marketing ? L’industrie de la pornographie ? Les médias ?Les Gouvernements ? Les féministes ? Les parents ?

Janvier 2012, Magicmaman aux côtés de la Sénatrice Chantal Jouanno enquêtent dans le cadre de son rapport parlementaire sur l’hypersexualisation des petites filles. En effet, une grande enquête menée auprès de quelque 1200 mamans, diffusée en ligne sur Magicmaman.com et sur les réseaux sociaux. Neuf mamans sur dix estiment que si certaines petites filles sont trop sexy, la responsabilité incombe avant tout aux parents.

Conséquences de l’hypersexualisation :

- Perte de repères (peu de modèles positifs)
- Distorsions cognitives
- Attentes et perceptions irréalistes
- Désillusions, pertes de sens
- Difficultés relationnelles
- Précocité des relations sexuelles
- Troubles alimentaires
- Dévalorisation et faible estime de soi
- Humeur dépressive, anxiété

Conseil pour les parents :

- Prendre conscience de ses valeurs
- Adopter une attitude d’ouverture et d’écoute
- Créer un climat de confiance
 – Mettre des limites claires
 – Parler simplement et sainement de la sexualité
 – Développer leur réflexion critique

L’éducation par les médias et l’éducation aux médias

On distingue dans l’éducation aux médias : l’éducation par les médias et l’éducation aux médias.

Pour commencer, je vais tenter de vous définir les deux sortes d’éducation aux médias afin d’éclaircir ces points et de comprendre la différence.

– L’éducation PAR les médias :

Faire de l’éducation par les médias signifie qu’on va seulement utiliser un support médiation pour en apprendre davantage sur une matière scolaire, apprendre à lire … Donc, les médias dans ce cas là sont utilisés comme outil pédagogique. Par exemple: on projette un documentaire sur le corps humain dans un classe pour le cours d’anatomie. Cela pour approfondir des connaissances ou voir en image la théorie d’un sujet…

– L’éducation AUX médias :

Faire de l’éduquer aux médias veut dire en apprendre davantage sur les médias même et travailler sur les productions médiatiques. C’est-à-dire, étudier, mieux comprendre ce qu’est cet objet d’étude (le média). Cela permet de se questionner la relation qu’on entretien avec ces médias. Mais aussi d’être critique sur ce que les médias nous renvois. Et donc de s’interroger sur les modalités de réception des messages et de comprendre leurs impacts. Afin d’analyser ce qu’ils véhiculent comme valeurs et points de vues.

 

Selon la commission européenne

L’éducation aux médias c’est : « Capacité à accéder aux médias, à comprendre et apprécier, avec un sens critique, les différents aspects des médias et de leur contenu et à communiquer dans divers contextes. »

Qui suis je ?

Bonjour à tous,

Je m’appelle yassin et je suis étudiant en deuxième année dans la section éducateur spécialisé en accompagnement psycho-éducatif à Defré.

Dans le cadre du cours d’éducation aux médias donné par Mr Hainaut et Mr Degeer en parallèle. Il nous a été demandé de créer un blog sur WordPress. Ce travail consiste à mener une intervention éducative à travers l’éducation aux médias.

Pour ma part, j’ai décidé de m’intéresser au phénomène de l’hypersexualisation des enfants car les médias et les nouvelles technologies  contribuent à son élargissement.

P.S., il vaut mieux comprendre les médias par les médias.

Je me dois de respecter certains objectifs « personnels » :

Il est logique qu’en tant qu’éducateur je dois faire preuve de neutralité, d’ouverture et de respect des limites.

Mon but sera de permettre aux jeunes d’identifier leurs besoins et valeurs et cela dans le respect des convictions et de leur vécu.

En espérant ainsi développer leur réflexion critique afin d’aborder les dimensions psychosociales de la sexualité.

Analyse de la vidéo selon les 6 axes de développement de l’éducation aux médias

Vidéoclips

J’ai choisi d’analyser avec l’ensemble des jeunes un clip vidéo du groupe féminin des « Girlicious » dont le titre est Maniac.

Cet outil médiatique me semble le plus approprié car la musique et les clips vidéo font parti de notre quotidien. Nous allons l’analyser selon les 6 axes de développement de l’éducation aux médias selon JACQUES PIETTE.

Quels sont les messages véhiculés ?



Les producteurs :  Qui produit les messages et pourquoi ?

Label: Universal Canada – Réalisateur: Kyle Davison – Producteur: Luga Podesta + Christian Heuer

C’est Pussycat Dolls, qui a fondé un nouveau groupe musical de jeunes filles à peine majeures, Girlicious. À travers une compétition télévisée présentée à Musique Plus et à Much Music, les jeunes filles apprenaient à être «sexy» grâce à de multiples activités, tels des cours de «danse poteau» (poll dancing).

Pour vendre bien évidement et tirer profit de cette tendance.

Les langages : Quels langages utilise-t-on et pourquoi?

Les images changent très rapidement. Les prises de vue sont très variées (de dessus, de dessous, en s’approchant, en reculant des stars qui se déhanchent). Plusieurs effet de lumière de spot qui apparaissent tout au long du clip qui a tendance à détourner notre attention. Au milieu du clip, dans une sorte d’entrepôt, de l’eau coule sur elles ( comme si il pleuvait) et là il fait pratiquement nuit sauf qu’on aperçoit des rayons de lumière qui s’agite dans tous les sens (comme les éclairs).

Par rapport aux acteurs, le style de coiffure, du maquillage et de l’habillage des acteurs et actrices modifient fortement l’image du corps. Afin que les acteurs soient bien vues et donc qu’un regard aie envie d’être posé sur eux. Tout cela dans le but du charme et de la séduction.

Les représentations : Quelles représentations de la réalité sont proposées et pourquoi ?

La réalité est que un grand nombre de femmes s’imaginent que l’hypersexualisation est une arme de pourvoir, de beauté, d’indépendance ce qui est totalement faux ! Malheureusement de plus en plus de filles et de femmes n’ont pas d’estime d’elles-mêmes. Elles pensent qu’elles existent seulement grâce au regard masculin posé sur elles.

La typologie : Quels types de message sont proposés et pourquoi ?

Les femmes sont très provocatrices, elles s’amusent et dansent de manière sensuelle, on observe aussi des hommes. à la base, pour les hommes ce sont des acteurs qui jouent un rôle bien déterminé. En se déhanchant, elle attire les hommes et donc ils ne savent leurs résister. Avec leurs dans du poteau dans des cages. Ces stars, idoles mises toutes sur le côté d’exhibitionnistes pour hausser leur popularité.

C’est un vidéoclips que l’on présente aux enfants et aux adolescents qui comporte de plus en plus d’images sexuels. «c’est le genre de vidéoclip que l’on peut écouter « sans son »». Il peut être facilement qualifié de porno soft. Il est vrai que tout ce qui tourne autour du sexe fait vendre.

Le public : A qui s’adresse le message, pourquoi et comment est-il reçu ?

Pour ma part, je dirais que les consommateurs de ce genre d’image et de clip vidéo sont plus des adolescents. Et plus particulièrement les jeunes filles qui écoutent ces musiques. Âgées entre 10 à 25 ans. Souvent diffusé à la télé, on retrouve aussi dans écrans de discothèque de café et forcément sur Internet. Les consommateurs de ce genre de clip vivent dans de grandes agglomérations, c’est souvent des adolescents voir des enfants… Où la mode fait parti intégrante de la vie.

Je pense qu’il est reçu de manière « brut » car on n’a qu’à voir d ans la cour de récréation d’une école pour prendre conscience que les enfants reproduisent, non seulement le style vestimentaire de leurs idoles, mais aussi leurs attitudes et leurs actions. Tout cela encourage les jeunes filles à l’hypersexualisation.

Une étude dis que le fait de visionner des images à connotation pornographiques avant  toute expérience réelle de la sexualité peuvent être problématiques pour les spectateurs.

Les technologies : Quels éléments techniques sont utilisés et pourquoi ?

C’est une vidéo avec plusieurs séquences courtes. Ensuite, rassembler les toutes les petites vidéos pour en qu’une seule. C’est un vidéoclips comprenant une sexualité de l’image mettant l’accent sur l’apparence et la performance.

L’esthétique : Comment se présentent les productions du point de vue esthétique ?

Ce clip a été réalisé dans un endroit sombre, glauque qui reprend  les stéréotypes de la pornographie. Dès le début, on observe trois cages avec des femmes qui se déhanchent à l’intérieur.

Il semble s’agir un bâtiment (peut-être une école). La plupart du temps, elles apparaissent dans le couloir avec au fond un escalier peut visible.  A un moment on voit au centre d’une pièce une chanteuse sur une banquette entrain de faire des attouchements avec un homme. Et aussi, chambre à coucher je dirais comprenant un lit, un robinet. Les murs de cette pièce sont gris sombre.

Les idoles sont vêtus d’une tenu sexy en latex de couleur noir et blanche qui recouvre seulement les parties intimes. Elles portent des talons aiguilles noir. Maquillés, cheveux mouillés peau transpirante = connotation sensuelle.

Document final – intervention éducative

Public: adolescents et parents

Cinq adolescents  ne présentant aucun handicap apparent participant aux activités de maisons de quartier. Ce sont des enfants absorbant les messages véhiculés par les médias.

En s’habillant comme leur idoles qui apparaissent dans les clips vidéos, pub etc. Ces enfants n’ont généralement pas conscience des signaux sexuels qu’ils renvoient.

Cette activité est aussi applicable au parents qui souhaite être informés et sensibiliser.

Besoins:

 – Se faire sa propre idée de l’image de la femme,

– S’éduquer à l’image médiatique dans un esprit critique,

– Pouvoir analyser les liens et publicités dans lesquelles apparaissent des femmes,

– Prendre conscience des stéréotypes féminins.

Objectifs éducatifs

– Développer la capacité d’analyse

- Développer leur esprit critique face à l’image

- Éducation aux médias

- Développer le sens critique et la distanciation avec les images vues

- Développer des habiletés au niveau de l’affirmation de soi

– l’éducation au respect et à l’égalité entre les sexes

Organisation temporelle

C’est une activité qui comportera plusieurs volets. Elle se produit deux fois par semaines en un temps d’une heure et demi plus ou moins.

Organisation spatiale

La première partie de l’activité va se dérouler à l’extérieur c’est-à-dire dans les alentours du de la maison de quartier.

Et la suite se fera dans un des locales au sein de l’institution. Autour d’une table face à l’écran.

Matériel

Ils sera composé de : – d’un ordinateur, un rétroprojecteur, un écran sur le mur, d’un appareil photo, de feuilles,  de bics pour écrire..

Intervention

A – S’exprimer à travers une image (sensibilisation au sujet)

La première étape de mon intervention consistera se balader dans les alentours du quartier. En passant près de panneaux publicitaires et d’arrêt de bus. Ayant comme consigne d’observer les publicités sur les lieux public. Muni d’un appareil photo, ils auront l’opportunité de photographier les publicités dans lesquelles des femmes apparaissent.

Au retour, et après l’impression des images, on s’installera dans un local. Les filles seront assis en cercle autour d’une table. Je leur demanderais de choisir une image qui expriment, selon elles, la féminité. En gros, le but sera de définir ce qu’est une femme, selon elles.

Je fait des rappels de temps à autre pour voir si les consignes sont bien comprises. Je devrais faire preuve d’écoute et aussi conseiller les jeunes qui manquent d’idées.

B – Analyse des vidéos clips

Lors de cette deuxième étape, le but sera d’introduire le débat sur les stéréotypes sur les femmes. Et de créer une réflexion par rapport à l’image de la femme. De permettre de forger sa propre vision des choses à l’aide des autres. Cela pour mettre en épreuve leur esprit critique car de par eux-mêmes, je pense qu’ils arriveront à distinguer le vrai du faux .

Je pense pouvoir utilisez un projecteur et un écran de projection pour cette activité audiovisuel. Je commence l’activité  en spécifiant les objectifs de cette projection c’est-à-dire, une sensibilisation aux messages véhiculés dans les médias.

Puis, on va visualiser un clip vidéo d’une musique ( celle qui se trouve dans la rubrique « analyse vidéo » ). Et aussi divers publicités de marques, où la femme y est présente.

A la fin de chaque vidéo, je fais un tour de table et demande à chaque participant son ressenti ou son point de vue. Afin de ressortir ce que les jeunes pensent de l’image de la femme véhiculés. Peut se faire par écrit ou oralement.

 

C – Exposition de sa personnalité en photographie 

Le but sera de pouvoir exprimer son point de vue par rapport à l’estime de soi, d’exprimer ce qu’est une femme et la féminité, selon elles, d’exprimer ce qu’est la femme grâce au support photographique dans une exposition.

–              Prendre au moins une photographie de soi qui représente l’estime de soi, la femme (pas obligatoire)

–              Choisir la concrétisation plastique de la photographie (support papier, couleur, noir et blanc, format…)

–              Rassembler les photographies par 3-4 en fonction de leurs points communs.

–              Trouver un moyen d’exposer les différentes réalisations en se concertant avec le groupe.

Disposer toutes les photographies sur une table, prendre le temps de les observer.  Proposer des regroupements de photos et se mettre d’accord.

mise en exposition

On se mettra d’accord sur le fait de trouver un lieu et un support d’exposition.

On veillera à travailler le côté esthétique de l’exposition grâce au matériel.

Exposer les différents cadres de photos.